Page 8 - Invention Magazine 184 - Concours Lépine
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Cérémonies
Mais la perte progressive du contrôle de la société, associée à la
disparition de la seconde génération familiale, entraîneront un
basculement du pouvoir au profi t de puissants clients-actionnaires.
Chausson devient un sous-traitant de plus en plus dépendant et,
malgré une taille respectable (le groupe emploie 18.150 personnes
en 1973) et de vrais succès industriels (premier fabricant de radiateurs
au niveau mondial), les commandes de Peugeot et Renault sont
totalement vitales pour l’entreprise.
De l’usine de Gennevilliers sortent les camionnettes «J7» pour Peugeot,
les «R15» et «R17» de Renault sont produites à Maubeuge.
Creil a en charge les coupés et cabriolets «304» Peugeot, puis la «104».
Au fi l du temps le plan de charge baisse, et les crises consécutives
aux deux chocs pétroliers, ainsi que les aléas stratégiques de ses
actionnaires, porteront une série de coups fatals à Chausson.
Chausson - Montage R17 - Maubeuge 1972
Le dépôt de bilan de 1993 sonnera le glas d’une aventure entrepreneuriale d’exception.
Malgré sa disparition, Chausson reste synonyme de grande aventure entrepreneuriale, de défi s industriels et
d’obsession du « bel ouvrage ».
Le prototype Chausson
Le témoin retrouvé d’une épopée industrielle était présent au salon Rétromobile.
Élaboré pendant l’occupation, le
prototype Chausson CHS de microcar
portait l’ambition de l’entreprise pour
l’après-guerre.
Conçu pour une production industrielle
de grande série, la fabrication edu
cabriolet s’avérera impossible en France
compte tenu des restrictions d’acier en
vigueur à l’époque.
© Concours Lépine Le prototype Chausson
La carrosserie du prototype de la CHS sort des ateliers en 1942. Son
poids-plume (la caisse ne pèse que 80 kg) fait visiblement la joie des
ouvriers. Le premier prototype de la CHS, photographié dans la cour de l’usine à l’automne 1943.
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